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House of Families, Fantastic Norway

Nuuk, Groenland

Maquette et recherche par :

Violaine Giroux et Audrey Lapointe

 

PROBLÉMATIQUE MODERNE

Bien qu’il soit le pays le moins densément peuplé, les villages du Groenland, comme bien des villages de l’arctique, sont aux prises avec une problématique de surpopulation. Le récent engouement pour l’exploitation minière du Groenland le fait osciller entre traditions et influences occidentales. De multiples programmes sociaux aux échecs notables ont tenté de résoudre la crise du logement en proposant des solutions d’habitation massives aux saveurs étrangères. Le Blok P, immense complexe résidentiel construit à la fin des années 60 dans le but de centraliser la population à Nuuk, traduit bien cette inadaptabilité du bâti moderne au mode de vie nuukois. Des portes trop étroites pour y circuler librement en habits d’hiver et l’absence d’installations pour dépecer la viande et le poisson sont des exemples parmi tant d’autres. Désuet, le Blok P fut détruit en octobre 2012. Constitué de 320 appartements, on estime qu’environ 1% de la population groenlandaise qui y habitait. Sa destruction eut pour cause d’engendrer un nouvel élan de reconstruction et c’est dans celui-ci que le projet «House of Families» de Fantastic Norway s’inscrit.

 

CONTEXTE ET CONCEPTION

Mandaté par le Greenland Home rule de pair avec le Kommuneqarfik Sermersooq, Fantastic Norway, en collaboration avec six firmes d’architecture locales et danoises, avait pour mission de développer un modèle d’habitation durable qui serait en mesure de catalyser la réhabilitation de jeunes femmes monoparentales en difficulté au sein de la communauté nuukoise.

 

Conduit par un désir d’offrir aux familles un établissement en cohérence avec leur culture, la masse globale du projet fut divisée en plusieurs volumes s’apparentant aux maisons typiques de la ville de Nuuk: parement de bois, toit à pignon, fenêtres étroites, implantation organique, etc. Les maisons étant connectées ensemble par des espaces communs largement fenestrés, le concept de sociabilité y prend place. Les cuisines, les aires de jeux, les salons et les salles de lavage sont le théâtre de lieux de rencontre entre les familles qui y tissent des liens au quotidien. Chaque logement composé généralement de deux chambres et d’une salle de bain est connecté à un autre logement par l’entremise d’une salle commune partagée qui encourage la sociabilité dans un environnement semi-privé.

 

Pour faire face au climat rigoureux de la région, le projet s’articule autour d’interventions passives qui visent à rendre l’environnement immédiat plus confortable. Plus densément implantées au nord, les habitations sont organisées de manière à créer une large alcôve centrale ouverte sur le sud, protégée des vents et la pluie. Le toit en pente des habitations faisant plus souvent face au sud, permet l’intégration de panneaux solaires. Le chauffage à l’eau, la ventilation par récupération de chaleur ainsi qu’un recyclage des eaux grises font aussi partis d’initiatives écoénergétiques.

 

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