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Portrait factuel des deux communautés étudiées : Salluit et Uashat

Les communautés innue de Uashat et inuit de Salluit exposent aujourd'hui un visage en constant changement. Voici un bref survol de quelques statistiques issues du Programme de Recensement de la Population de 2011 par Statistiques Canada.

Le portrait d'une population croissante

Les communautés étudiées connaissent une constante croissance démographique, et ce depuis quelques dizaines d’années. Une telle tendance suggère alors la nécessité d’envisager certains agrandissements ciblés dans leur milieu de vie respectif.

Comment les origines culturelles de ces deux peuples peuvent-elles se matérialiser en une forme urbaine à l'image de leurs valeurs sociales, leurs moeurs et leurs traditions ?

Des citoyens dans la fleur de l'âge

Avec un âge médian de 23,7 ans à Uashat et de 21,1 ans à Salluit en 2011, le portrait général de ces deux communautés se veut très jeune. À titre comparatif,  l’âge médian de la population québécoise s’élève à 41,4 ans.

À la suite de cette observation, serait-il envisageable de requalifier les pôles d’intérêts de ces deux communautés en fonction de ce jeune noyau d’âge qui prime en pourcentage ?

Une communauté pluriculturelle

En ce qui concerne les relations que ces deux collectivités ont avec les gens de racines étrangères, leur situation est bien différente. En effet, bien que son positionnement à plusieurs milliers de kilomètres du Québec méridional impose au village de Salluit un certain isolement face aux réalités du sud, il est tout de même courant de voir dans cette municipalité du Nunavik quelques travailleurs blancs y demeurer pour des durées indéterminées.

Uashat, quant à elle, fait plutôt partie des 11 réserves innues régies par le gouvernement du Québec et impose alors la nécessité d’avoir un statut d’autochtone ou, dans le cas avenant, l’obligation de s’unir par les liens du mariage avec un autochtone pour habiter la communauté. Toutefois, sa proximité avec la ville de Sept Îles leur confère un statut très familier avec le mode de vie des Blancs.

En ce sens, est-il possible d’imaginer une forme urbaine qui valoriserait les échanges entre les populations étrangères et autochtones et qui éradiquerait toute forme d’isolement et de ségrégation dans ces sociétés ?

La scolarité dans les communautés

Les statistiques classifiant les différents niveaux de scolarité atteints par les membres de chacune des communautés démontrent qu’une forte équivalence existe entre ces deux milieux. En effet, une majorité de la jeune population ne terminera jamais leurs études secondaires. Les raisons qui poussent ces jeunes au décrochage scolaire sont nombreuses, mais il a été reconnu que la consommation de drogue et d’alcool, les tensions sociales ainsi que la pauvreté dans les communautés rendent difficile l’acquisition d’un diplôme.

Le milieu où s’épanouissent actuellement ces jeunes peut-il être en partie responsable de ces problèmes sociaux et pourrait-il, en ce sens, plutôt leur apporter un meilleur encadrement social ?

Une population active dans les communautés

En 2011, 560 individus âgés de 15 ans et plus, soit ceux qui sont considérés comme des travailleurs actifs selon la Classification nationale des professions (CNP), ont été recensés, à Salluit, tandis qu'à Uashat ce nombre s'élève à 490. 

La planification d’éventuels agrandissements dans ces deux communautés pourrait-elle devenir un facteur amorçant la valorisation de certains secteurs professionnels ?

Le nombre de ménages recensés

Le graphique ci-contre quantifie le nombre de ménages recensés dans les deux communautés selon leur taille, évaluée en nombre de personnes. Un ménage est considéré comme une personne ou un groupe de personnes vivant sous le même toit. À titre informatif, la taille moyenne des ménages s'élève à 4,5 individus à Salluit et à 3,5 individus à Uashat.

L'urgence de nouveaux logements

L'une des problématiques majeures de ces deux milieux urbains est bien évidemment le manque de logement dû à une croissance rapide de la population. La taille dite convenable d’un logement selon la Norme nationale d’occupation (NNO) se base sur le nombre de chambres à coucher disponibles pour un ménage en tenant compte de l’âge, du sexe et des relations entre les différentes personnes en faisant partie.

Est-ce que cette mise en valeurs d’une forte solidarité entre différents membres de la communauté pourrait devenir porteuse d’un tissu urbain qui encouragerait un mode de vie en étroite collaboration ?

Le mode d'occupation dans les ménages

Tel qu'indiqué précédemment, Salluit est considéré comme une municipalité québécoise, tandis que Uashat est sous l'étiquette d'une réserve. Une telle caractéristique vient évidemment changer le mode d'occupation des habitations. À Salluit, l'ensemble des logements sont fournis par la Société d'habitation du Québec (SHQ) et donc loués à la population. Cette impossibilité de pouvoir un jour devenir propriétaire de sa propre maison peut devenir une source d'accablement pour les gens de la communauté.

 

Pour ce qui est de la réalité de Uashat, elle est assez semblable, car les Innus deviennent très rarement propriétaires de leur habitation. En fait, la grande majorité de ceux-ci occupent un logement de bande, un mode d'occupation qui a été créé pour des raisons historiques et légales.

À la lumière de cette réalité, serait-il envisageable d’impliquer les différents membres des deux communautés à une recherche proactive de ce à quoi pourraient ressembler leurs futures habitations ?

Un environnement urbain destiné aux piétons

Se déplaçant quotidiennement à pied pour se rendre sur leurs lieux de travail, les Inuit et les Innus ont probablement ce luxe en raison du faible étalement de leur communauté. Toutefois, les agrandissements éventuels de ces milieux urbains ​menacent actuellement ce mode de déplacement.

La densification de certains secteurs résidentiels pourrait-elle alors être vue telle une possibilité de rendre l'utile à l'agréable dans une perspective de freiner l'étalement urbain de ces collectivités pour privilégier un secteur urbain à l’échelle du piéton ?

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